Bienvenue au 73e
« Philo
sans fumée »
de juin
2006
Bonjour à tous!
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Texte original de Kierkegaard Ê
Trois nouveaux philosophes s'ajoutent : Lucrèce, Saussure
et Lamarck Ê
Une
page de foire aux questions (FAQ) ð
Vous
affectionnez un philosophe absent de Philo5? Collaborez en proposant votre
philosophe ð
Le Dr.
Oscar Brenifier nous propose un séminaire de consultation philosophique cet
été. Si vous êtes intéressé, veillez me contacter. Si nous arrivons à former un
groupe suffisamment important, il est prêt à traverser l'Atlantique pour venir
à nouveau nous instruire de son art.
2.
SUJET DU MOIS Ê :
COMMENT ÊTRE HEUREUX?
3.
PHILOSOPHE DU MOIS Ê :
BERKELEY
4.
LES QUESTIONS
PHILOSOPHIQUES Ê :
QUESTIONS TYPIQUES : « Ou bien... Ou bien? »
5.
QUELQUES LIVRES REMARQUABLES Ê :
5 livres pour savoir comment réussir notre vie
6. MAGAZINE Ê :
MAGAZINE LITTÉRAIRE : « Le Siècle des
Lumières » et SCIENCE
& VIE : « Le monde existe-t-il vraiment? »
7.
RIRE ET S'ATTENDRIR
Ê : CALVIN et HOBBES : « Le
sens de la vie »
8.
PENSÉES DU MOIS Ê :
Chamfort, Ferré, Freud, Huxley et Schopenhauer
9.
POUR LES NOUVEAUX
PARTICIPANTS... Ê :
Écrivez nous pour participer...
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Je vous offre ce mois-ci les textes fondateurs de la pensée
philosopĥique de Kierkegaard :
Trois stades de l'existence &.
Ce philosophe inaugure une conception tout à fait nouvelle de la philosophie. En
effet, ce fut le premier à attirer notre attention sur le fait que l'acte
d'« exister », pour l'être humain, ne peut se réduire aux abstraites
métaphysiques que les idéalistes nous proposent ni à la sèche matérialité des
empiristes. C'est à partir de ses réflexions qu'il nous a fallu reconnaître
qu'existe une troisième voie philosophique : l'existentialisme.
Lucrèce
m'avait échappé. C'est grâce à Michel Onfray que j'ai pu saisir son importance.
En effet, si on regroupe les philosophes de l'Antiquité dans le tandem spiritualistes-matérialistes, Lucrèce occupe une position
incontournable puisqu'il arrive en dernier pour nous apporter une synthèse très
accomplie sur le matérialisme, en général, et l'épicurisme en particulier.
Depuis Onfray, nous avons appris comment les matérialistes de l'Antiquité n'ont
cessé de se faire expulser de l'arène pensante philosophique. Mais, avant que
le XIXe siècle leur donne à nouveau droit aux chapitre, des
recherches nous révèlent qu'ils n'ont cessé d'exister sous toutes sortes de
manifestations souterraines. Lucrèce nous fait cadeau de la notion de Clinamen &
pour expliquer les déviations infimes des atomes qui expliquent que nous ne
sommes pas entièrement livrés à la tyrannie du destin.
J'ai enfin compris Jacques Lacan! ...
enfin... je l'espère. Bon. Pour ceux qui lui sont familiers, cette affirmation
relève évidemment du non-sens. Alors, conformément aux consignes de ce
philosophe-psychanalyste, c'est bien parce que je ne le comprenais pas que j'ai
entrepris de l'expliquer [1]. Le Lacanisme &
est une philosophie si rébarbative que plusieurs se demandent si son auteur
n'était pas en réalité un charlacan.
En fait, à la suite de Freud, Lacan a essayé de se trouver un accès direct à
l'inconscient en l'appréhendant sous la forme d'une structure langagière, mais,
un langage ayant ses propres règles. Il est donc évident que pour le
comprendre, nous dussions accepter l'inconfort de nos références langagières
habituelles pour pénétrer dans cet étrange monde régi par des règles qui
relèvent d'une autre rationalité. Quel vertige! Mais si vous aimez « tri
Mais avant Lacan, je sous suggère un petit détour par Ferdinand de
Saussure. On entend souvent parler de la philosophie
de la langue sans jamais comprendre exactement de quoi il s'agit.
Saussure nous explique que la Linguistique &,
est un système symbolique de signes dont on se sert pour communiquer (ça, on le savait) mais il distingue « ce qui est dit »
de « ce que ça veut dire ».
Cette distinction peut sembler banale quand on s'imagine que tout le monde
pense la même chose quand on dit, par exemple, le mot « table », mais
si on s'arrête un peu pour y penser, ceci n'est pas du tout évident. Quand vous
pensez « table » qu'est-ce qui
est vraiment dans votre tête? Saussure le nomme « signifiant »
et le distingue du « signifié »,
la table elle-même, ou encore le symbole graphique qui la représente. Mais pour
quoi faire? Hé bien ! entre autre, quand on comprend que le seul lieu où on
habite est le langage et que chacun vit dans une maison ordonnée différemment,
on comprend mieux les difficultés de communication et on cherche un moyen de
les contourner plutôt que d'accuser l'autre de méchanceté,
d'imbécillité ou autres qualificatifs désobligeant.
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COMMENT ÊTRE HEUREUX?
Cette question est peut-être celle qui revient avec le plus d'insistance tout au long de notre vie. Et lorsqu'on y a répondu on cherche à propager notre recette de bonheur au maximum dans notre entourage. Qui ne rêve pas de changer le monde pour que tous deviennent enfin heureux avec nous-mêmes? Le style littéraire de l'essai n'a-t-il d'ailleurs pas été créé pour ça : donner à l'écrivain un espace où il peut réfléchir et réorganiser l'univers à sa convenance?
Curieusement,
si la recherche du bonheur semble occuper tout le monde, on est surpris
d'entendre tout un chacun y aller de ses conseils alors que très peu de gens respirent le bonheur. En fait,
puisque nous sommes en vie, cet état n'est jamais une position stable. À peine
quelques heures de notre journée se sont-elles écoulées, nous avons déjà faim.
Ensuite c'est la fatigue qui s'oppose à notre bonheur, etc. Bref, au fil des
heures et des jours, nous devons sans cesse maintenir un équilibre de base pour
simplement chasser l'inconfort de vivre.
Je vous
propose ce mois-ci une réflexion accompagnée de 5 livres (voir plus bas).
Au-delà de
nos besoins
fondamentaux, Stephen R. Covey, Luc Ferry,
Mais avant,
je vous propose un texte remarquable de Megan Easton, professeur de philosophie
qui a été publié l'année dernière dans le magazine de l'Université de
Toronto. : « Se
sentir bien vs. bien faire ».
(For my English
fellows, if you follow this link, you can read the original version...)
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Depuis
plus de six ans je vous présente méthodiquement tous les philosophes depuis
l'antiquité. Aujourd'hui, c'est le tour de mon préféré. Pourquoi j'aime
Berkeley? Parce qu'il est comme un magicien. Au bout d'une simple réflexion, il
arrive à faire disparaître l'univers entier avec toute la matière qu'il
contient. C'est lui qui nous explique pourquoi un arbre qui tombe dans la forêt
ne fait pas de bruit s'il n'y a aucune oreille humaine pour l'entendre. J'entends
déjà les objections. Vous êtes parfaitement libre de croire ce que vous voulez
mais laissez-vous enchanter un moment par ce évêque irlandais sans qui la
philosophie ne serait pas la même. Le plus rigolo avec Berkeley, c'est qu'il a
réussi le tour de force d'être malgré tout classé parmi les empiristes... vous
savez, les philosophes qui ne jurent que par les sens et l'expérience...
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Ou bien... Ou bien?
Dans les types de questions possibles, nous avions choisi le
mois dernier de les examiner sous l'angle théologique :
Les
types de questions sur Dieu
Je vous avais prévenu. Il y en a un qui est tombé dans le
panneau. L'important dans cette réflexion n'est pas le sujet « Dieu » mais l'objet « types de questions ». Merci à ceux qui ont su éviter le piège
et qui ont compris que pour comprendre véritablement une question, il faut
d'abord savoir la questionner dans sa forme. C'est là tout le travail
philosophique.
Nous allons aborder ce mois-ci la deuxième question philosophique type. Celle-ci ouvre sur plusieurs réponses explicites :
Dieu existe-t-il dans la réalité, ou
seulement dans la tête des hommes?
(Ici, deux réponses contradictoires sont suggérées.)
Dans ce type de question, on propose un choix : Ou bien il
existe, ou bien il n'existe pas. À la différence du mois passé où on posait une
question très générale : « Dieu existe-t-il? »,
qui permettait un vaste champ de réponses, la question comportant un choix de
réponse est beaucoup plus limitative. Elle révèle plus précisément l'intention
du questionneur qui cherche à nous faire entrer dans un contexte particulier.
Vous avez sans doute remarqué que, telle que posée, cette question ne nous
laisse pas le choix de la négation. La réponse implique donc une existence
positive mais soumise à seulement deux conditions proposées. D'ailleurs, elle
implique aussi que nous soyons d'accord sur le concept de réalité
comme si celui-ci était une évidence communément acceptée. De même, elle
implique que nous sachions tous, d'un commun accord, ce qu'est le lieu de « la tête des hommes ».
Compte tenu de ces précisions, je vous demande à nouveau de
jouer le jeu. Quelle serait votre réponse?
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Les
sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu'ils entreprennent, Stephen
R. Covey
Stephen Covey, dans le plus pur
style états-unien, nous propose une recette de réussite, parce que le bonheur,
pour les pragmatiques consiste d'abord à réussir. La vie est conçue comme
quelque chose à réaliser par delà les obstacles qu'elle nous présente.
L'embêtant pour nous autres latins c'est de devoir reconnaître que ça marche.
En appliquant cette recette, ça ne peut pas ne pas réussir. 1. Agir, 2.
Planifier, 3. Agir d'abord sur les priorités, 4. Penser gagnant-gagnant, 5.
D'abord comprendre pour ensuite être compris, 6. Penser synergie et 7. Aiguiser
ses facultés. Si vous êtes Français vous n'allez pas aimer : il va même
jusqu'à citer George Bush. Mais ça marche! Tellement qu'il a écrit un nouveau
livre intitulé la 8e habitude. Je vous la donne en mille... hé oui!...
devenir guide.
Qu'est-ce
qu'une vie réussie ?, Luc Ferry
Grasset © 2002
Avec Luc Ferry, on est déjà en terrain plus familier.
Loin des recettes toutes faites, il nous offre un panorama complet de ce que
peut représenter une vie réussie à travers l'histoire de la philosophie.
Saviez-vous que le bonheur est une notion relativement récente ? En effet,
elle est apparue avec le mouvement romantique qui, avec la mort de Dieu a
remplacé la notion de la bonne vie
par celle de la vie bonne.
Traditionnellement, ça n'avait aucun sens de chercher son bonheur personnel. La
vie était inévitablement rude, pénible et douloureuse. Réussir sa vie voulait
dire avoir vécu en accord avec des lois transcendantes qui, si on les
observait, nous promettaient une récompense : le paradis à la fin de nos
jours ou, pour le moins, une notoriété enviable et une vieillesse sans
tourments spirituels. C'est seulement avec les progrès techniques,
particulièrement en médecine et en santé publique, qu'on a commencé à
s'apercevoir qu'il était possible de vivre sans toujours devoir souffrir. On a
alors pu compter davantage sur nos propres moyens que sur ceux d'une divinité consolatrice.
La mort de Dieu a ainsi apporté une autre conception du bonheur. Ferry explique
en détail cette métamorphose avec ses avantages et ses inconvénients. Peut être
d'ailleurs un peu trop dans le détail... 481 pages. On aurait aimé qu'il se
résume en 200 pages. Mais il est cependant très instructif, surtout dans Le moment nietzschéen (1ere
moitié du livre).
Œuvre parfaitement inaccessible à qui n'a pas une connaissance minimale de
nombreux philosophes.
Qui sont ces
couples heureux,
Option
Santé © 2006
Ensuite, il nous livre les 15
principales raisons qui fondent le bonheur conjugal : 1. Ils ne croient
pas en la toute puissance de la communication, 2. Ils ne mettent pas en doute
la bonne foi de leur partenaire, 3. Ils respectent la susceptibilité et les
sentiments de leur partenaire, 4. Ils acceptent d'être incompris par l'autre,
5. Ne cherchent pas à trouver le coupable, 6. Ne forcent pas la communication,
7. Attendent le moment propice pour échanger, 8. Ils respectent les différences,
9. Communiquent souvent en silence, 10. Communiquent leurs besoins plutôt que
leurs griefs, 11. Expriment leurs émotions de façon positive, 12. Ne critiquent
jamais, même « constructivement », 13. Ils savent que pour
contrebalancer les effets d'une critique qui leur a échappée, il leur faut dire
dix compliments à leur partenaire, 14. Ils sélectionnent ce qu'ils veulent
communiquer à leur partenaire, 15. Ils savent qu'ils vont récolter ce qu'ils
sèment. Bref, ils s'aiment et savent se taire.
Étonnamment,
L'art d'être
heureux, Arthur
Schopenhauer
Éditions
du Seuil © 2001
Étonnant titre me direz-vous pour Schopenhauer!
Iriez-vous consulter un philosophe pessimiste pour vous conseiller sur l'art
d'être heureux! Sûrement pas. Pourtant, c'est suite à une consultation auprès
d'un optométriste qui m'avait jadis écouté dans un moment fort pénible de ma
vie que j'ai connu ce philosophe. Il m'avait alors conseillé de lire Métaphysique de l'amour – Métaphysique de la mort. (merci à vous Dr. Victor Azerad). Mais après tout, même un dépressif chronique n'a-t-il pas le
droit d'être heureux? Au fil de la lecture de cet opuscule, (119 pages) Schopenhauer nous dévoile 50 règles de vie par lesquelles un
pessimiste peut malgré tout prétendre au bonheur. En voici quelques unes :
1. « Le sage
n'aspire pas au plaisir mais à l'absence de souffrance » (citation d'Aristote), 2. Éviter la jalousie, 3. Croire que c'est la faute du destin, 4.
Éviter de désirer des objets qu'on n'a pas, 5. Savoir qu'il n'y a pas plus de
gens heureux parmi les riches que les pauvres, 6. Faire de bon cœur ce qu'on
peut et souffrir de bon cœur ce qu'on doit, 8. Limiter le cercle de ses
relations, 10. Se soumettre à la raison, 12. Être discret et parler très peu
avec autrui, 13. Ouvrir portes et fenêtres à la bonne humeur, 15. Rester serein,
18. Brider son imagination, 19. Profiter en tout temps du présent aussi
gaiement que possible, 23. Améliorer le hasard par l'art, 25. Considérer ce que
nous possédons avec le regard que nous aurions si ça nous était arraché, 27.
Contempler ceux qui vont plus mal que nous, 28. Accueillir la vieillesse avec
joie puisqu'elle émousse les désirs et particulièrement celui des femmes, 30.
Faire quelque chose ou simplement apprendre ; avoir un but, franchir des
obstacles, 32. Mettre la santé en tête de nos priorités puisqu'elle compte pour
90% de notre bonheur, 34. Éviter de ressasser nos vieilles erreurs, 36. Se
contenter de peu, 42. Ne pas prendre des dispositions à long terme pour la vie,
43. Trouver le temps libre pour disposer de nos richesses intérieures, 44.
Jouir de ce que l'on est davantage
de ce que l'on a, 46. « La vie philosophique est la plus heureuse » (Aristote), 47. Entretenir l'amitié, 50. Le bonheur dépend de ce que nous sommes ; « Le bonheur
suprême est la personnalité » (Goethe).
Comment rater
complètement sa vie en onze leçons, Dominique
Noguez
Éditions
Payot & Rivages © 2002
Le tour d'horizon d'une vie réussie
ne pouvait pas se terminer sans considérer l'antinomie. En effet, qu'en est-il
de ceux qui considèrent qu'une vie réussie doit être complètement ratée? Si
vous avez été élevé par des parents exigeants et que votre réussite ne vous
appartient plus, vous serez peut-être tenté de réussir à leur imposer votre
échec. Mais ceci constituerait alors une réussite. La 1ere leçon
consiste à bien comprendre qu'une vie volontairement ratée n'est pas vraiment
ratée. Dominique Noguez écarte d'emblée dans sa 2e leçon ce genre de
réussite en se montrant d'une rigueur logique exemplaire : « Une vraie vie ratée, vraiment ratée, doit être une vie sans
compensation, une vie où il n'y a aucune branche à laquelle se
raccrocher. » (p. 23) ... « Il ne suffit
pas de rater sa vie, il faut la rater de façon inintéressante!»... « ce
n'est pas tout d'être malheureux, il faut encore que ce malheur ne serve à
rien » (p. 25). La 3e leçon consiste
à un exercice théorique où il nous propose des formules mathématiques (!) pour
nous exercer à la ratologie, comme il dit.
C'est réussi : je n'ai rien compris. La 4e leçon est plus
rigolote ; elle consiste à réfuter quelques objections. Il nous sert entre
autres l'exemple du chaudron de Freud : « Ce n'est pas
moi qui ai troué le chaudron : d'abord, je ne l'ai jamais emprunté ;
ensuite il était déjà troué au moment de l'emprunt ; enfin je l'ai rendu
intact.»
Je passe les leçons 5 et 6 pour
sauter tout de suite au plat de résistance : La leçon 7 comporte 43
principes infaillibles. 1. Plaignez-vous tout le temps, 2. Faites le vide
autour de vous, 3. Rien à foutre des autres, 4. Trouvez-vous des boucs
émissaires, 5. Faites à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fasse, 6.
Pratiquez la loi du talion, 7. Donne-vous toujours raison, 8. Ressassez, 9. Ne
tirez jamais de leçon d'un échec, 10. Soyez un donneur de leçons impénitent,
11. Sentez-vous au-dessus des lois, 12. Choisissez la facilité, 13. Choisissez
la difficulté, 14. Respectez scrupuleusement les lois, 15. Ne cédez jamais, 16.
Ne tenez pas votre langue, 17. Dites ce que vous pensez, 18. Mêlez-vous de ce
qui ne vous regarde pas, 19. Soyez là où il ne le faut pas (et inversement),
20. Cherchez à savoir ce que l'on pense de vous, 21. Interprétez tout de
travers, 22. Prenez tout à cœur, ... 27. Précipitez-vous et soyez péremptoire,
29. Soyez huileux, 30. Soyez incapable d'une décision, 31. Soyez soupe au lait,
32. Soyez un jeune emmerdeur puis un vieux con, 36. Ne vous intéressez à rien,
ne faites rien, ne soyez bon à rien, 37. Travaillez sans méthode ;
agitez-vous en tout sens, 38. Soyez inconséquent, 41. Laissez-vous déborder,
43. Rongez-vous bien les sangs.
On peut constater que ce livre
reprend, en plus explicite, l'inverse des recettes des autres. Son avantage est
incontestablement humoristique. Est-ce qu'on réussit sa vie lorsqu'on arrive à
rire de nos travers?
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Le siècle des lumières, un art de
vivre et de penser, Le
magazine littéraire - No. 450 Février 2006
Cette livraison du Magazine littéraire vient nous ra
Le monde existe-t-il vraiment, Science
& Vie – No. 1057 octobre 2005
La science se pose maintenant la question
philosophique la plus fondamentale qui soit : celle de l'existence du
monde. On s'aperçoit que ce que nous pensons être le monde réel pourrait n'être
que chiffres. Pythagore
avait-il déjà tout compris?
« D'audacieux
physiciens l'affirment aujourd'hui : ce que nous prenons pour la réalité
n'est en fait que l'information que nous avons sur elle. Et cela change
tout : non seulement les lois de l'infiniment petit deviennent enfin compréhensibles,
mais les notions de temps, de matière et d'espace sont à réinterpréter en
termes informationnels. » (page 70). Ceci ne vous ra
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Calvin et Hobbes nous donnent le
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& & &
Le bonheur
n'est pas chose aisée, il est très difficile de le trouver en nous, et
impossible de le trouver ailleurs.
Sébastien Chamfort (Citation No. 209)
¯ ¯ ¯
Le
désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l'a
Léo Ferré (Citation No. 64)
Ψ Ψ Ψ
L'analyse
ne se laisse pas employer comme une arme de polémique ; elle suppose le
consentement de la personne dont on veut faire l'analyse et, entre l'analyste
et l'analysé, des rapports de supérieur à subordonné.
Sigmund Freud (Citation No. 319)
& & &
Le secret du bonheur et de la vertu, c'est d'aimer ce qu'on est
obligé de faire.
Aldous Huxley, Le
meilleur des mondes (Spinoza) (Citation
No. 4)
Φ Φ Φ
L'unique bonheur consiste à ne pas naître.
Schopenhauer (Citation No. 223)
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« Philo sans fumée » est le bulletin mensuel de Philo5.com mais c'est aussi
une rencontre
mensuelle organisée le premier vendredi de chaque mois. Vous êtes
cordialement invité à y participer. Pour être invité, écrivez-nous.
Si vous n'habitez pas Montréal et
que nos rencontres vous intéressent, vous pouvez encore nous écrire vos
réflexions. Elles seront communiquées au groupe et viendront enrichir notre
échange. Qu'elle soit épistolaire ou en personne, nous vous remercions de votre
présence.
Quelle source alimente votre esprit ?
[1] Lacann nous dit dans sa Postface au Séminaire, (livre XI) : « Vous ne comprenez pas stécriture. Tant mieux, ce vous sera raison de l'expliquer. Et si ça reste en plan, vous en serez quitte pour l'embarras. Voyez, pour ce qui m'en reste, moi j'y survis.»