Chaque affirmation peut trouver sa contrepartie.
Toujours, des raisons de forces égales peuvent être invoquées pour
et contre chaque opinion. Le mieux est donc de ne pas prendre parti,
d'avouer qu'on ne sait pas, de ne pencher d'aucun côté, de ne rien
dire, de rester en suspens. « Je ne définis rien ; rien n'est
intelligible ; ni oui ni non. »
Ce n'est pas plus ainsi qu'ainsi ou que ni l'un ni
l'autre .
Il faut dire de chaque chose qu'elle n'est pas plus qu'elle n'est pas, ou qu'elle est et n'est pas, ou qu'elle n'est ni n'est
pas .
Tous nos efforts doivent tendre vers le doute
radical et chercher l'indifférence (adiaphorie) qu'on peut atteindre par la suspension du jugement (épochè)
qui amène la paix de l'âme (ataraxie).
Trois listes de tropes sont susceptibles
de faire advenir l'épochè :
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Les raisonnements fondés sur la
relativité (tout est relatif)
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La
contradiction (l'opposition)
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Le
diallèle (conclusion circulaire)
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