Toute population est soumise au principe suivant :
il est impossible de maintenir en vie davantage de population
que ne le permettent les ressources alimentaires disponibles.
Sur une planète limitée, les ressources sont limitées. La croissance de la population devra, à terme, nécessairement plafonner.
L'accroissement de la population est soumis à un cycle de régulation naturelle. Plus il y a de ressources et de prospérité, plus la population augmente. Mais bientôt, les conditions insalubres se multiplient et les ressources se divisent : d'où guerre, famine et maladies
qui déciment la population. Cette mortalité augmente les ressources disponibles pour chacun ; un nouveau cycle de prospérité recommence.
Il ne faut donc pas engendrer plus d'enfants que le pays ne peut en nourrir. Quand on n'a pas l'argent nécessaire à nourrir une famille, il faut s'abstenir de procréer.
Deux obstacles limitent la population :
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Obstacle destructif :
famine, maladie, guerres, épidémies et catastrophes.
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Obstacle préventif :
mariage tardif et contrainte morale
(régulation des naissances).
Dans une économie aux ressources limitées, il faut mettre l'accent sur l'obstacle préventif, beaucoup moins cruel que l'obstacle destructif. En effet, l'abstinence sexuelle est une souffrance légère en comparaison à celle imposée par l'obstacle destructif.
Le mariage est un acte de consentement mutuel accordant aux époux la licence de copuler et le permis d'engendrer
délivré par l'État. Toute activité sexuelle pratiquée à l'extérieur de ce cadre est considérée comme vice illicite.
De plus, l'État doit exercer l'influence nécessaire pour retarder l'âge des mariages dans la mesure de la nourriture
disponible et la capacité sanitaire du pays. Moins il y a de ressources disponibles, plus tardifs seront les mariages.
Toute naissance est une mort programmée.
Il importe de ne laisser naître que les bouches que les géniteurs auront les
moyens financiers de nourrir. Cette contrainte morale consentie permet de maintenir l'équilibre de la population en
évitant les famines, les épidémies et les guerres, principales causes de mortalité dues à la surpopulation.
Comme l'être humain éprouve une tendance naturelle au moindre effort,
la pauvreté risque d'être plus grande si l'État établit des lois d'assistance publique généralisées.
La distribution d'allocations n'augmente pas
la quantité d'aliments disponibles, elle ne produit que de l'inflation.
En effet, si l'on habitue le citoyen à compter sur des allocations gratuites, il n'éprouvera plus le besoin de travailler.
Par conséquent, la production alimentaire nationale sera réduite.
De manière générale, les Lois sur les pauvres créent les pauvres qu'elles assistent.
Elles contribuent à augmenter le prix des denrées et à diminuer la valeur véritable du travail.
Ceci empire le sort de ceux qui ne sont pas assistés et crée par la suite un plus grand nombre de pauvres.
Il faut donc laisser l'exercice de la charité à des particuliers ou à des organismes qui ne dépendent pas des deniers publics.
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