Chromatiques whiteheadiennes (A.S.B.L.)
Dr. Michel Weber
Courriel : info@chromatika.org
Téléphone : 0495 31 64 56
Le centre de philosophie pratique Chromatiques whiteheadiennes (A.S.B.L.), dirigé par Michel Weber, Docteur en philosophie, oriente ses travaux selon trois axes complémentaires (recherche, publication et conseil), chacun reflétant dans son ordre les principes directeurs de l'agir philosophique (créativité, efficacité et vision). |
* * *
L'activité pratique du Centre consiste en l'organisation d'un cabinet philosophique exploitant principalement les acquis des philosophies dites « processuelles » (William James, Alfred North Whitehead, Henri Bergson). Il accueille les individus en quête de sens, que celle-ci soit globale ou non. Schématiquement, cette quête sémantique peut en effet se présenter sous la forme d'une remise en question fondamentale (on pourra parler de crise existentielle) ou sous la forme d'une problématique plus locale, quelle que soit sa nature (dépressive, comportementale, conjugale, de deuil, de légitimation éthique d'une décision, ...).
D'entrée de jeu, deux précisions sont essentielles. Tout d'abord, l'activité de conseil philosophique ne doit pas se concevoir comme une alternative absolue aux disciplines existant dans le domaine de la santé mentale. Aucune solution ne doit être exclue a priori lorsqu'il s'agit d'apaiser les souffrances somatiques, psychiques ou spirituelles. Ensuite, d'un point de vue strictement philosophique, on rappellera la prétention historique (proprement socratique) de la philosophie pratique : l'appel de la vie authentique.
La philosophie est la discipline qui est à la racine de la totalité de l'héritage culturel européen et de la science en particulier. Elle fait irruption en Grèce, au VIe siècle avant notre ère, à la faveur de l'émergence de l'idéal démocratique qu'elle contribue d'ailleurs à établir. Pour faire bref, disons que la naissance de la philosophie est solidaire d'une double transformation mentale, en l'espèce de l'apparition d'une pensée à la fois positive et abstraite. Positive, elle l'est car on passe d'une expérience mythologique, surnaturelle, à une expérience naturelle du monde. On ne cherche plus exclusivement le divin derrière le mondain, mais la force naturelle qui explique la genèse de toute chose. Abstraite, la philosophie entend instaurer le règne de la raison en favorisant une définition rigoureuse des concepts et une nette délimitation des niveaux de réalité. Ceci ne veut toutefois pas dire que la religiosité soit niée : son domaine de pertinence est simplement redéfini.
Thalès (624–546 av. J.-C.) est considéré comme le premier philosophe. À l'instar de tous les « présocratiques » (les philosophes qui précédèrent Socrate, exécuté en 399 av. J.-C.), son centre d'intérêt est principalement d'ordre cosmologique : comprendre la structure du monde et, par là, y ancrer solidement l'humain. La question du sens de l'existence ne deviendra prioritaire qu'avec Socrate, dont la pensée opère un recentrement sur la thème de la « vie authentique ». Le fameux « connais-toi toi-même » témoigne de la préoccupation constante de Socrate : être en harmonie avec soi, avec les autres et avec le cosmos. La philosophie « processuelle » de Whitehead procède de ces deux racines : d'une part la volonté d'exploiter les acquis de la science ; et d'autre part, l'exigence de l'authenticité.
De manière à préciser la nature de la pratique socratique publique, on envisagera brièvement les trois acteurs respectivement en présence : la structure-mère, le visiteur et le philosophe-praticien.
La plus élémentaire lucidité déontologique commande d'éviter avant tout le piège que constitue la pratique privée, au sens mercantile du terme. Évoluer dans une structure publique — l'A.S.B.L. Centre de philosophie pratique Chromatiques whiteheadiennes — permet au philosophe de recevoir des visiteurs indépendamment de leur contrainte financière, la structure jouant le rôle d'interface. S'il est en effet inévitable que l'engagement dans le dialogue soit scellé par un investissement financier, celui-ci doit être proportionnel aux capacités budgétaires du visiteur.
Le visiteur demande — par courriel (info@chromatika.org) ou par téléphone (0495 31 64 56) — l'instauration du dialogue sur un point particulier qui fait existentiellement problème. Ce faisant, il s'engage dans un processus court (une demi-douzaine d'entretiens au maximum) aux objectifs clairement définis.
Le praticien conduit le dialogue (il ne le dirige pas) selon deux jeux de principes. D'une part, sa pratique est fondamentalement socratique : faire en sorte que le visiteur devienne son propre juge, c'est-à-dire qu'il devienne à même de mettre en relief les présupposés de son agir personnel et/ou de tout paradigme-cible. Le visiteur ne saurait être un vase que l'on remplit, mais bien un feu que l'on allume, une source que l'on fait jaillir. D'autre part, cette exigence « minimale » est structurée par l'intuition fondamentale de Whitehead — l'avancée créatrice —, selon laquelle le changement (ou le processus) est au cœur du réel. Transposée dans les domaines psychique et spirituel, elle pose d'emblée la possibilité d'une croissance de l'individu.
M. Weber, directeur du Centre de philosophique pratique, a soutenu sa thèse de doctorat en philosophie à l'UCL (1997). Ancien Visiting scholar au Center for Process Studies de la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University (Los Angeles), lauréat de la Classe des Lettres de l'Académie Royale de Belgique (2000), auteur de nombreux articles scientifiques et de deux monographies — La dialectique de l'intuition chez A. N. Whitehead (préf. de J. Ladrière, 2005), Whitehead's Pancreativism: The Basics (préf. de N. Rescher, 2006) —, il est également directeur d'un séminaire de recherche à la Sorbonne et collaborateur scientifique au Centre d'anthropologie philosophique de l'UCL. Ses activités de conseil bénéficient de synergies avec une hypnothérapeute, une psychanalyste lacanienne, une psychiatre et une sexologue.