Passages choisis 080102
par Mao Tsé-toung
Éditions en langues étrangères, Pékin 1966
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mars 1927
Les hommes se trouvent ordinairement soumis, en Chine, à l'autorité de trois systèmes (le pouvoir politique, le pouvoir clanal, le pouvoir religieux — N.d.l.R.), ... Quant aux femmes, elles se trouvent en outre sous l'autorité des hommes ou le pouvoir marital. Ces quatre formes de pouvoir — politique, clanal, religieux et marital — représentent l'ensemble de l'idéologie et du système féodalo-patriarcaux et sont les quatre grosses cordes qui ligotent le peuple chinois et en particulier la paysannerie. On a montré précédemment comment les paysans ont renversé, à la campagne, le pouvoir des propriétaires fonciers. Ce dernier est le pivot autour duquel gravitent toutes les autres formes de pouvoir. Le renversement du pouvoir des propriétaires fonciers a ébranlé les pouvoirs clanal, religieux et marital. (...) En ce qui concerne le pouvoir marital, il a toujours été plus faible dans les familles de paysans pauvres, où la situation économique contraint les femmes à prendre une part plus grande au travail que dans les familles des classes aisées ; de ce fait, elles avaient plus souvent droit à la parole et à la décision dans les affaires familiales. Au cours des dernières années, en raison de la ruine croissante de l'économie rurale, la base même de l'autorité du mari sur la femme s'est trouvée mince. Récemment, avec l'apparition du mouvement paysan, les femmes ont commencé, dans bien des endroits, à créer des unions de paysannes ; l'heure est venue pour elles de relever la tête, et le pouvoir marital s'affaiblit de jour en jour. Bref, l'ensemble de l'idéologie et du système féodalo-patriarcaux chancelle devant l'autorité croissante des paysans.[2]
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juillet 1949
Unissez-vous, participez à la production et aux activités politiques et améliorez la situation économique et politique de la femme.[3]
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avril 1945
Défendre les intérêts des jeunes, des femmes et des enfants ; secourir les étudiants réfugiés ; aider les jeunes et les femmes à s'organiser et à participer, de plein droit, à toute activité utile à la Guerre de Résistance contre le Japon et au progrès social ; assurer la liberté du mariage et l'égalité des sexes ; donner aux jeunes et aux enfants un enseignement utile.[4]
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janvier 1934
Notre tâche essentielle dans le domaine de la production agricole est d'organiser l'emploi rationnel de la main-d'œuvre et d'entraîner les femmes à participer à la production.[5]
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1955
Il est de première importance pour l'édification de la grande société socialiste d'entraîner en masse les femmes à participer aux activités productrices. Le principe « à travail égal salaire égal » doit être appliqué dans la production. Une véritable égalité entre l'homme et la femme n'est réalisable qu'au cours du processus de la transformation socialiste de l'ensemble de la société.[6]
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1955
À la suite du mouvement de coopération agricole, un grand nombre de coopératives se trouvent devant un manque de main-d'œuvre et la nécessité d'entraîner en masse sur le front du travail les femmes qui ne participaient pas aux travaux des champs. (...) Les femmes constituent en Chine une importante source de main-d'œuvre. Il faut la mettre en valeur dans la lutte pour l'édification d'un grand pays socialiste.[7]
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1955
Il faut que toute la main-d'œuvre féminine prenne sa place sur le front du travail où sera appliqué le principe « à travail égal salaire égal », et cela doit être réalisé dans le plus bref délai.[8]
[1] Mao Tsé-toung, Citations du président, 1927-1955, Éditions en langues étrangères, 1966, pages 326 à 337.
[2] « Rapport sur l'enquête menée dans le Hounan à propos du mouvement paysan », (Mars 1927), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I.
[3] Pour la revue Femmes de la Chine nouvelle, premier numéro, 20 juillet 1949.
[4] « Du gouvernement de coalition », (24 avril 1945), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome III.
[5] « Notre politique économique » (23 janvier 1934), Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I.
[6] Note sur l'article : « Les Femmes rejoignent le front du travail » (1955). L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.
[7] Note sur l'article : « La Mobilisation des femmes pour la production a remédié à la pénurie de main-d'œuvre » (1955), L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.
[8] Note sur l'article : « Programme de la Fédération démocratique des Femmes du district de Hsing-tai pour le travail parmi les femmes au cours du mouvement de coopération agricole » (1955), L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.