010921
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Doit-on laisser en paix des organisations qui nous balancent des avions à la figure et catapultent dans le drame des milliers de gens sous prétexte d'imposer le règne d'Allah? Je veux bien croire en Dieu mais peut-on croire que celui-ci soit belliqueux et esclavagiste? On ne cesse, depuis le 11 septembre, de mettre le monde occidental en garde contre le désir d'engager des représailles mais vivrons-nous plus en paix en tendant l'autre joue comme le Christ nous le recommande dans les évangiles? Comment rester calme devant un pays qui permet que s'organisent et s'entraînent des terroristes sur son territoire, qui, d'un autre côté, condamne leurs frappes contre les USA et qui ne prend aucune mesure active pour les arrêter? Le message chrétien vise à éviter l'escalade de la violence et c'est très bien. Mais vivrons-nous plus en paix si à tout moment on est susceptible de recevoir un Boeing en plein gratte-ciel? Si le monde Arabe en général et certains promoteurs de guerre sainte en particulier considèrent l'Occident comme le grand Satan à éliminer, doit-on vivre dans l'angoisse de se faire attaquer sans agir?
Je pense que nous sommes coincés : il n'y a pas d'option paisible. Nous avons le choix entre vivre dans l'angoisse d'être attaqué de nouveau par des gens qui nous voient comme le grand Satan à éliminer ou vivre dans la crainte de l'escalade de la violence en ripostant sans attendre.
Mais l'adversaire nous pose un problème qui ne nous laisse pas le choix. Son option est mortelle pour lui et nous : il se suicide en nous emportant dans la mort. Notre option vise à l'éliminer tout en nous gardant en vie. À la limite, si le kamikaze gagne sa guerre, nous serons tous morts. Et si nous gagnons la nôtre, au moins quelques-uns d'entre nous resteront en vie. Quelle est la valeur d'un dieu qui te commande de tuer et de te faire tuer? Le dieu de l'anéantissement n'est-il pas plutôt le prince des ténèbres?
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Cette nouvelle guerre qui s'annonce a un caractère spécial. Elle ne vise pas un territoire physique comme au Koweït. Cette guerre était simple : l'Irak envahit le Koweït pour s'approprier les richesses du pays. L'Irak est renvoyé chez-eux par la force des armes et sauve sa peau autant que possible. Les extrémistes islamistes nous disent que nous devons, chez-nous, penser comme eux ; sinon mourir. C'est le territoire de notre pensée et de nos valeurs fondamentales de liberté de penser qu'ils veulent envahir. Comment peut-on forcer des gens à adopter une façon de penser? Je l'ignore. Mais ce n'est sûrement pas en les tuant qu'on y arrive. Bien au contraire.
La société nous impose tellement de contraintes qu'il est difficile de vivre ensemble. Le monde occidental nous laisse au moins l'espace personnel de notre pensée individuelle comme lieu propre, inviolable, sacré. Nous avons tout concédé pour vivre en société mais notre vie privée et notre pensée personnelle nous sont reconnues comme intouchables en Occident. La vie est une vallée de larmes où nous sommes aliénés sans cesse à nos limites mais s'il nous reste un seul lieu, notre pensée, où nous pouvons encore jouir de liberté, qu'on nous le laisse, même si ce n'est qu'une illusion! Sinon, à quoi bon vivre? Si ces kamikazes qui nous terrorisent veulent tant mourir c'est peut-être qu'ils n'ont d'autre lieu de liberté que la mort... Comme elle doit être triste la religion qui amène à penser ainsi.