concepts jungiens
Énergie psychique,
Libido,
Inconscient collectif,
Archétypes,
Psychologie analytique, L'énergie psychique est constituée par une tension interne, un contraste intérieur, une opposition relative qui appelle une compensation. Toute vie n'est qu'énergie ; sans tension entre les contraires, il n'y aurait pas de vie. La libido est l'énergie vitale, une force qui englobe la totalité du désir de vivre. La pulsion sexuelle n'est qu'une partie de la libido ; elle conduit à l'autre visage de Dieu : son côté sombre. L'inconscient collectif est constitué par les instincts et les archétypes. Ses contenus sont universels et se manifestent régulièrement. Il est différent de l'inconscient personnel dont les contenus proviennent de l'historique individuel et s'éteignent à la mort du sujet. L'inconscient collectif se manifeste par des images primordiales et inconscientes appelées archétypes. L'expérience intérieure est la sensation que la psyché éprouve lorsqu'elle s'alimente aux archétypes appartenant à l'inconscient collectif. Les archétypes se manifestent dans les rêves et par l'imagination. Les archétypes sont des complexes innés, ensembles idéo-affectifs dotés d'une lourde charge énergétique. Ils sont héréditaires non pas en tant que contenus, mais en tant que structure prête à se manifester. Les archétypes proviennent des couches psychologiques profondes communes chez tous les individus à toutes les latitudes. C'est à partir de cette souche commune que l'on peut comprendre l'ubiquité de phénomènes de civilisation qui se retrouvent dans les religions, la gnose et les créations artistiques. Les archétypes sont les noyaux fondamentaux de l'imagination humaine autour desquels se forment les mythes et les religions. La conscience religieuse relève de l'attitude de l'homme en face de Dieu. Dieu est l'archétype le plus profond chez l'individu ; c'est celui qui relie le sujet à l'inconscient collectif. L'expérience intérieure personnelle est indicible. Il est impossible de la communiquer exactement. La foi ne relève pas de la croyance, mais d'une expérience intérieure qui procure la certitude. Comme elle est incommunicable, chacun doit en faire l'expérience par soi-même. Pareillement, l'inconscient personnel est incommunicable. Psychologie analytique (ou psychologie des profondeurs) La psyché du sujet ne se limite pas au Moi conscient et à l'historique personnel. Elle s'enracine dans l'inconscient collectif contenant le passé immémorial de l'humanité. Le Soi se réalise à mesure que l'individu intègre l'approfondissement du Moi, du conscient, de l'inconscient personnel et de l'inconscient collectif. Le Moi est égocentrique, individualiste et autoérotique ; il exclut les autres et ramène tout à son plaisir personnel. Il s'oppose au Soi qui est ouvert sur l'Univers. La réalisation de son Soi s'effectue par le processus d'individuation. Il en résulte la forme la plus intime d'unicité. À ce terme, l'individu se sent unique et uni ; il réalise la conjonction de son individualité et de l'Univers. L'individualité, étant ce qu'il y a de plus personnel et incomparable, fait un avec l'Univers. L'image de Dieu est un symbole psychologique du Soi, c'est un archétype de l'inconscient collectif. Le but de la psychologie analytique est de parvenir, par le processus d'individuation, à la réalisation de l'individu. Le processus d'individuation est un travail de conscientisation qui permet d'intégrer les archétypes inconscients afin de parvenir à l'accomplissement du Soi propre. Le Moi parvient à une véritable liberté par le processus d'individuation qui amène graduellement la conscience à reconnaître ses limites. « Les complexes sont des fragments psychiques dont la dissociation est imputable à des influences traumatiques ou à certaines tendances incompatibles. Les complexes interfèrent avec les intentions de la volonté et perturbent l'activité consciente ; ils provoquent des troubles de la mémoire et un blocage du flux d'associations ; ils apparaissent et disparaissent selon leurs propres lois ; ils peuvent obséder temporairement la conscience, ou influencer la parole ou l'action par une voie inconsciente. » [1] Le symbole est lié à l'analogie ; celle-ci est le « comme » ; elle est le signe « = » dans l'équation mathématique. Il est la fonction symbolique elle-même, qui le pose en tant qu'objet psychique valable pour représenter un objet du monde lorsque celui-ci n'est plus présent aux sens. Le symbole est donc magique puisqu'il concentre tous les objets du monde dans la psyché de l'individu capable de lui reconnaître une signification valide. Le symbole est l'image d'un contenu de la conscience. Ce contenu est réel puisqu'il sert d'agent déclencheur des actions de l'individu sur le monde extérieur. Le rêve est un processus de compensation qui sert à rétablir l'équilibre psychique face aux tensions qu'éprouve l'individu dans sa vie consciente. Il permet le développement de la personnalité et relie le sujet au vaste réservoir imaginaire qu'est l'inconscient collectif. Les messages oniriques se comparent aux mythes et aux productions culturelles de toutes les époques. Il existe chez toute personne deux tendances complémentaires : extravertie et introvertie. La première se manifeste par une attitude démonstrative ; la seconde par la préférence à vivre dans son monde intérieur. Le caractère de l'individu se reconnaît par la tendance la plus prononcée. Intuition/Sensation — Pensée/Sentiment
Quatre fonctions dirigent l'orientation de la conscience ;
la sensation, qui s'oppose à l'intuition
et le sentiment qui s'oppose à la pensée.
En combinant chacune de ces fonctions avec les types introverti et extraverti, on obtient les huit groupes qui forment
les principaux types psychologiques.
L'animus (masculin intérieur) et l'anima (féminin intérieur) sont des constituants complémentaires présents dans chaque individu. Ainsi, non seulement la virilité le constitue, mais il y a aussi de l'anima en plus ou moins grande proportion dans chaque homme. Pareillement chez la femme, l'animus est une partie constituante de sa féminité. |
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[1] C. G. Jung, Ma vie, Gallimard © 1973 - Folio # 2291, p. 627. [2] Huit types de psychés dans le modèle jungien in Type psychologique, Wikipédia. |
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