Les mouvements des objets externes exercent sur les sens des actions qui produisent des « mouvements » internes sur le sujet.
Les qualités sensibles (sons, odeurs, etc.) ne sont pas des propriétés des choses, mais des modifications du sujet affecté.
Les pensées (émotions et actes de volonté) sont des « mouvements internes »
produits par des excitations provenant d'objets extérieurs ; elles sont déterminées mécaniquement.
Tout organisme cherche à maintenir son mouvement vital, c'est-à-dire éviter la mort.
La survie étant la valeur suprême, chacun agit égoïstement ;
il n'y a pas de norme supérieure, chacun décide de ce qui est bon pour lui-même. Dans l'état de nature,
tous les hommes sont égaux et chacun a un droit sur tout, c'est-à-dire
d'avoir et de faire tout ce qu'il veut. L'état naturel des hommes,
avant qu'ils se réunissent en un État, était la guerre de tous contre tous.
La vie était solitaire, misérable et brève.
« L'homme est un loup pour
l'homme. » (Pline)
Comme l'instinct de conservation est fondamental, l'exigence d'une paix assurée se fait jour.
On ne peut obtenir la sécurité que si l'on renonce au droit de tous sur tout. On abandonne et
transfère certains droits individuels à une volonté unique, le Léviathan.
C'est un contrat social dont le contenu stipule que chacun s'engage, avec chaque autre, à
n'opposer aucune résistance à la volonté du Léviathan. Ce dernier figure le détenteur
du pouvoir politique suprême qui peut être une personne ou une assemblée.
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