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VIe s. av. J.-C. |
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Dieu unique [1] |
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SOMMAIRE |
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10. Puisque tous, dès le début, ont appris d'Homère. 11. Homère et Hésiode ont attribué aux dieux tout ce qui chez les mortels provoque opprobre et honte : vols, adultères et tromperies réciproques. 12. Ils ont raconté sur le compte des dieux beaucoup d'actes contraires aux lois : vols, adultères et tromperies réciproques. 14. Les mortels s'imaginent que les dieux sont engendrés comme eux et qu'ils ont des vêtements, une voix et un corps semblables aux leurs. 15. Oui, si les boeufs et les chevaux et les lions avaient des mains et pouvaient, avec leurs mains, peindre et produire des oeuvres comme les hommes, les chevaux peindraient des figures de dieux pareilles à des chevaux, et les boeufs pareilles à des boeufs, bref des images analogues à celles de toutes les espèces animales. 16. Les Éthiopiens disent de leurs dieux qu'ils sont camus et noirs, les Thraces qu'ils ont les yeux bleus et les cheveux rouges. 18. Les dieux n'ont pas révélé toutes choses aux hommes dès le commencement ; mais, en cherchant, ceux-ci trouvent avec le temps ce qui est le meilleur. |
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23. Il n'y a qu'un seul dieu, maître souverain des dieux et des hommes, qui ne ressemble aux mortels ni par le corps ni par la pensée. 24. Tout entier il voit, tout entier il pense, tout entier il entend. 25. Mais c'est sans aucun effort qu'il meut tout par la force de son esprit. 26. Il reste toujours, sans bouger, à la même place et il ne lui convient pas de passer d'un endroit dans un autre. 27. Tout sort de la terre et tout retourne à la terre. 28. La terre a pour limites, en haut, ce que nous voyons à nos pieds, du côté de l'éther ; mais les parties inférieures s'enfoncent à l'infini. 29. Tout ce qui naît et croît est composé de terre et d'eau. 30. La mer est la source de l'eau et la source du vent. Car dans les nuages, il n'y aurait pas de souffle de vent sans la mer immense ; non plus que cours d'eau, non plus que pluies célestes ; c'est la mer immense qui donne naissance aux nuages, aux vents et aux fleuves. 31. Le soleil qui s'élève au-dessus de la terre et qui la réchauffe. 32. Ce qu'on appelle Iris (l'arc-en-ciel) est aussi un nuage qui paraît naturellement violet, rouge et vert. 33. C'est de la terre et de l'eau que tous nous naissons. 34. Il n'y eut dans le passé et il n'y aura jamais dans l'avenir personne qui ait une connaissance certaine des dieux et de tout ce dont je parle. Même, s'il se trouvait quelqu'un pour parler avec toute l'exactitude possible, il ne s'en rendrait pas compte par lui-même. Mais c'est l'opinion qui règne partout. 35. Voilà ce qui m'a paru ressembler à la vérité. 36. Tout ce qui s'offre à la vue des mortels. 38. Si Dieu n'avait pas créé le miel brun, les hommes trouveraient les figues beaucoup plus douces qu'ils ne font. |
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22. C'est près du feu, en hiver, qu'allongé sur un lit moelleux, le ventre bien garni, en buvant du vin doux, en mangeant de temps à autre des pois chiches, il faut se poser ces questions : À quelle race appartiens-tu? Quel âge as-tu, mon brave? Quel âge avais-tu lors de l'invasion des Mèdes ? |
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21.
Le plancher est propre ; mains et verres sont lavés ; |
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[1]
Xénophane de Colophon, Fragments,
[2] silles : Sorte de parodie railleuse. [3] Mullach, fragment 21. J. Thill, Xénophane de Colophon, V. Bück 1888, page 10. |
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