970813
par François Brooks
Dieu est aussi mystérieux que
l'électricité et ces deux choses ont de nombreuses caractéristiques identiques
:
On ne peut jamais les voir
sinon qu'on dit que Dieu est lumière et que la manifestation visible la plus
évidente de l'électricité, c'est l'éclair. Encore que l'éclair n'est pas
l'électricité elle-même mais seulement le phénomène visible d'une force qui se
manifeste.
Les deux représentent la
force ; on parle aussi bien de la puissance de Dieu que de la puissance
électrique.
On recommande aussi bien
de craindre l'un comme l'autre.
Les deux ont un aspect
positif et négatif et ils n'existent qu'en fonction de la présence simultanée
de chacun de ces deux pôles : Dieu - Diable 1
Positif - Négatif.
Les deux répondent à l'attribution
d'infinité :
1 –
Dieu
est infiniment bon, infiniment aimable, omnipotent, etc.
2 –
Les
initiés savent bien que l'électricité a aussi une tendance vers l'infini.
Lors d'un court-circuit le courant
serait infini, s'il n'était limité par la résistance du matériau qui la
transporte.
Dieu est partout ; il est
omniprésent. Les électrons qui sont le véhicule de la charge électrique sont à
la base de la constitution de toute matière.
Et,
en y réfléchissant bien, je trouve intéressant de constater qu'à mesure que
notre compréhension des phénomènes électriques progressait, pendant le siècle
des lumières, notre foi en Dieu s'amenuisait. L'application généralisée de
l'utilisation de l'électricité qui s'est imposée dans presque tous les domaines
de la vie courante me fait penser que, lorsque le mystère est disparu, la foi
en Dieu aussi est disparue.
À quoi bon adorer un dieu
Soleil ? Si l'on dispose des moyens de produire de l'électricité en abondance,
on n'a qu'à toucher un bouton pour dire « Que la lumière soit! ». Et le mystère
s'éteint.