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L'intelligence et le mythe de l'évolution

par François Brooks

Laborit dit: «Un cerveau, ça ne sert pas à penser, mais ça sert à agir.»

Postulat initial de Laborit: «La seule raison d'être d'un être, c'est d'être. C'est-à-dire, de maintenir sa structure. C'est de se maintenir en vie. Sans cela, il n'y aurait pas d'être.»

Certains croient que l'intelligence est la faculté de faire des associations pertinentes et une grande capacité de mémoriser. Je crois plutôt que l'intelligence c'est la faculté de s'adapter et la détermination.

— Il faut évoluer. Un autre foutu mythe à pulvériser ; on ne va jamais s'entendre à savoir sur quelle balance mesurer la valeur de l'évolution. L'évolution, c'est de la foutaise ; la seule évolution qui soit, même au sens de Darwin, c'est celle qui parvient à faire en sorte qu'une forme de vie se perpétue. L'important, c'est la survie. Ce qui doit bien entendu reconnaître la valeur de l'intelligence associative qui, dans toutes sortes d'occasions, nous a démontré, qu'appliqué de manière pertinente, elle a pu contribuer à la survie. Mais cette intelligence peut se prendre à son propre piège narcissique puisqu'elle peut se servir elle même. En effet, l'être humain à tendance à l'auto gratification laquelle est tout à fait naturelle et va dans le sens de la survie. Mais qui se targue de savoir telle chose ou qui admire telle autre l'entraînant dans des méandres d'esprit séduisant sert des propos davantage esthétique. Mais l'esthétique sert aussi la vie puisque c'est un moyen de séduire et la séduction est la première étape de la reproduction. On entend souvent déblatérer contre les gens qui vivent du Bien Être Social ou de l'Assurance-Chômage, mais n'est-ce pas plutôt que leur manière d'être est peu séduisante plutôt que peu évoluée?