890412
par François Brooks
Il se trouve que j'ai tenu une conversation
téléphonique avec mon frère Jean-Pierre, hier. Dans un premier temps, je lui
exposai avec conviction ma profonde conviction au néant total après la mort,
ainsi que ma farouche négation de l'existence de Dieu ; négation que je ressens
profondément.
Pourtant, dans la deuxième partie de
notre conversation, je lui exposai, avec tout autant de conviction, ma croyance
en un Dieu-Univers
que je perçois, non pas
comme un créateur mais comme étant
bel et bien l'ensemble de ce que l'on désigne comme la création. Bel et bien
présent dans chaque être, chaque parcelle de vie et dans toutes choses,
composant le merveilleux agencement de l'univers.
Deux parties sont toujours aussi vivantes
en moi. Pourtant, elles semblent très contradictoires. Cependant, lorsque je
les éprouve comme coexistantes et aussi indéniable l'une que l'autre, j'en
arrive à une certaine paix intérieure qui m'est très chère.
Je me demande si
j'arriverai un jour à me défaire de mon sentiment profond d'être non nécessaire
et du dérisoire?