991021
par François Brooks
Parlez-moi des jeunes Russes qui, dans
leur ignorance, veulent revenir au christianisme après soixante dix ans de communisme.
Que penseraient-ils de moi qui veut revenir au paganisme après 2000 ans de
malheur chrétien?[1]
[2]Tout comme l'asymptote d'une fonction
mathématique est une limite inaccessible où l'infiniment grand rejoint
l'infiniment petit, si Dieu est tout, par conséquent, il n'est rien[3]. Vouloir parler de tout, c'est comme ne
rien dire. À parler de Dieu, on perd son temps, on parle pour rien. Parler de
Dieu, n'est-ce pas alors parler d'un dieu entre mille autres? Puisque ce
qu'on peut en dire est limité, nécessairement, alors que Dieu est tout. Dès
lors, même si l'homme affirme que Dieu est un, qu'il n'y a qu'un seul Dieu,
n'est-il pas coincé par sa petite perspective personnelle dans un paganisme
d'où il ne peut sortir?
L'usage actuel qui fait
qu'on évite de parler de Dieu relève alors peut-être davantage de la sagesse
que de l'athéisme.