Mon cerveau est un organe qui sécrète des pensées. Je n'y peux rien. J'ai beau savoir que la sagesse appartient à ceux qui savent se taire,
et que tout est vain dans ce bas monde, mais je suis animé d'un désir irrésistible d'émettre mes opinions. Comme une envie d'uriner, je
laisse donc la chose se faire : mon stylo glisse tout seul sur un papier qui se remplit de mes pensées.
Si ces lignes vous passent sous les yeux, j'espère que vous aurez au moins la sagesse, comme la plupart des gens, de ne pas les lire ;
ça pourrait troubler l'esprit quiet qui vous habite. Vous vous laisseriez peut-être prendre à l'illusion qui anime mon esprit, vous diriez des
bêtises, et qui sait, vous chercheriez peut-être à me contacter.
Mais si vous ne pouvez vous empêcher de me lire, le seul antidote est de me lire au moins deux fois. Chaque lecture apporte une nouvelle vision
sur mes propos. J'écris pour que la première repousse. C'est mon code secret. Mais prendrez-vous le temps de m'aimer ?
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