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par François Brooks
Dans sa présentation du Tibet, au théâtre Olympia, Raymond Renaud nous fait remarquer que pour le bouddhisme tibétain, Dieu n'est pas une personne ou un être, ni non plus le paradis un lieu où aller, mais plutôt un état à atteindre. Il me semble que cette démarche religieuse va dans le même sens que l'existentialisme philosophique qui nous rappelle qu'avant tout, notre rapport au monde relève du senti, de l'état d'être.
À part le déisme et l'existentialisme, je dénombre deux autres types de cultes religieux. Il y a le fétichisme qui consiste à vouer un culte aux objets, pour ce qu'ils représentent. Ce culte est très répandu dans notre société de consommation qui nous propose d'acheter les mille et un objets qui nous apportent une forme de bonheur. Et il y a l'idolâtrie qui consiste à vouer un culte, à imiter une personne, une idole, un saint que l'on prend pour modèle.
Je sens ces quatre types de sentiments religieux tout aussi actifs en moi les uns que les autres. Mes fétiches sont les objets dont je m'entoure, mes idoles sont les artistes que je vénère, mon Dieu est le Dieu de Spinoza et de Leibniz, et ma quête existentielle consiste à tâcher de ressentir le bonheur.