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Le tapis (Les vraies affaires)

par François Brooks

Assis ensemble, dans un tour de rôle spontané, chacun dit ce qu'il ressent dans le seul but d'accueillir l'émotion vécue par chacun. Il ne s'agit pas de converser, de discuter, de conforter ou de confronter. Il s'agit tout simplement d'expérimenter le fait d'être bien, ou mal à l'aise, ou « whatever »... avec l'émotion que l'on ressent en présence de « témoins » sans chercher à la fuir ni à l'arrêter. Cet exercice consiste à accepter l'émotion quelle qu'elle soit.

Celui qui parle se rend alors vite compte que l'émotion lui appartient à lui, en propre, puisque personne n'y participe. Il réalise alors qu'il en est la cause et qu'il a toute liberté face à elle.

Que faire si le « tapis » devient une suite de litanies et de reproches? Rester présent et attentif à l'autre comme à soi-même.

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Je vois cette expérience un peu comme un saut en « bungee ». C'est le sport extrême de l'émotion. Les autres sont là comme l'élastique : leur présence rebondit mon émotion sur moi-même et l'amortit tout à la fois. Les autres m'aident alors à dédramatiser cette émotion qui me déchire. À une seule condition : c'est que je fasse pleinement confiance à eux ainsi qu'à moi-même.

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L'Équipe est là comme un parachute pour vous accueillir en sécurité. On n'ouvrira pas de plaies pour les laisser béantes. La « berceuse » est là pour ça. Mieux! On vous montre que vous portez vous-même ce parachute et on essaie de vous donner les moyens de le déployer.