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Nous vivons dans une société matriarcale

par François Brooks

Il est généralement convenu que la femme cherche un homme qui saura combler tous ses besoins de tendresse, d'affection, de sexe, et, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, de sécurité financière.

Il est aussi convenu que l'homme aimerait avoir plusieurs femmes. Schopenhauer a examiné cette question. Jamais repu, même le lendemain d'une bonne baise, le mâle normalement constitué ne tourne-t-il pas la tête pour observer cette jeune et jolie passante aux belles jambes?

La femme n'est sujette aux poussées hormonales qui lui commandent de se reproduire qu'à certaines périodes du mois. L'adaptation sociale aux fonctions libidinales spécifiquement masculines pose un problème supplémentaire à l'homme. La nature lui commande de se reproduire avec considérablement plus d'insistance que pour elle. Les nymphettes se jouent souvent cruellement de son désir.

 Si nous vivions dans une société patriarcale, la polygamie serait admise. Nous vivons dans une société matriarcale où les règles s'accordent davantage au cycle hormonal de la femme qu'à celui de l'homme. Celle-ci peut afficher ses attributs de séduction quand bon lui semble. Elle donne du gaz quand elle veut. Lui ronge son frein le plus souvent. La moindre forme l'allume. Elle carbure au romantique ; lui carbure à la silhouette. Deux mondes qui ne semblent pas créés pour s'accorder...

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