par François Brooks
Empoisonnantes ces Denise Bombardier, Julie Snyder et l'autre, la « commentatrice » sportive, Marie-Josée Turcotte (et parfois aussi certains hommes) qui, croyant les femmes naturellement inférieures, se pensent toujours obligées de souligner au crayon rouge lorsque l'une d'elles se distingue. Est-ce qu'on prend la peine de souligner le sexe d'un homme lorsqu'un de nous réussit quelque chose de remarquable? Non. Parce que c'est normal qu'un homme puisse parfois réussir à faire quelque chose de remarquable. Est-ce tellement anormal pour une femme qu'il faille continuellement le souligner? C'est comme si, à chaque fois, j'entendais réaffirmer leur credo sur l'infériorité naturelle de la femme.
« Elle a fait ceci ou elle a réussi cela et c'est une femme! » Entendez : « c'est une pauvre femme faible et inférieure à l'homme ». Quel exploit! Comme si elles revendiquaient double victoire chaque fois. Et ça se croit féministe, alors que ça affiche en tout point le comportement du macho qui, par manque d'assurance, sent le besoin d'appuyer ses dires sur un lieu commun éculé : « une femme est naturellement moins pourvue qu'un homme, ses exploits sont donc doublement remarquables! ».
Ces soi-disant féministes négligent bien entendu de mentionner une tendance du comportement humain qui appelle à se dépasser dans la compétition. Si ces « féministes » n'avaient pas constamment en tête les standards masculins sur lesquels elles se basent pour évaluer leurs réussites, feraient-elles comme tout être humain sans compétition : tomber dans l'oubli et la médiocrité? Où est la modestie qui rendrait leurs exploits beaucoup plus remarquables?