2004-11-24 |
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Féminisme triomphant |
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Aujourd'hui, la femme est un homme comme un autre. Mais pourquoi le féminisme s'acharne-t-il à faire croire aux femmes que vivre en homme est la vie idéale ? L'image utilisée par la Ville de Montréal pour illustrer son Rapport d'activité 2003-2004 de l'arrondissement Ville-Marie est frappante. Elle montre sans vergogne les stéréotypes féministes que l'on renforce sans arrêt. Curieusement, elle ne choque personne. Mais qu'en serait-il si l'on avait choisi d'illustrer le rapport au moyen des stéréotypes précédant la Révolution tranquille ? Imaginez un assemblage où l'on verrait l'homme d'affaires prospère au centre et, en retrait, une femme poussant un couffin à roulettes, et une autre s'adonnant à un hobby féminin. Quel tollé c'eut été ! À vrai dire, peu importe les activités, je n'ai jamais été en faveur des stéréotypes. C'est d'ailleurs pourquoi j'appuyais jadis la cause féministe. Mais si le féminisme ne consistait qu'à les substituer, c'est le retour à la case Départ. Je ne vois pas pourquoi les combattre pour ensuite les réinstaurer triomphalement au nom de la libération. Le stéréotype est le contraire de la liberté. Au Québec, de toute évidence, la femme domine. Elle remplace maintenant l'homme, et elle le fait bien. C'est-à-dire, exactement comme l'homme dominait : aveuglément, sans se soucier des écueils engendrés par la rigidité des rôles. Aujourd'hui, ces femmes fortes dominent sans se soucier du peu d'aide accordée aux hommes désoeuvrés qui se suicident à un taux effarant depuis la Révolution tranquille. Au Canada comme au Québec, les hommes se suicident 3 fois plus que les femmes. [1]. Assises sur le confortable support de près de 4 000 organismes de femmes subventionnés par un État séduit par l'idée qu'une moitié de la population est plus importante que l'autre, elles cherchent encore un moyen d'améliorer leur situation alors que les organismes d'aide aux hommes en détresse sont à peu près inexistants, et survivent péniblement par sous-financement chronique. L'idée initiale du féminisme des années '70 était que la manière « homme » comportait des lacunes que les femmes allaient corriger. Trente ans plus tard, on est forcé de conclure que tout ceci n'était qu'un bluff consistant à tasser les hommes pour prendre le pouvoir. Bravo mesdames ! Votre domination se confirme. Voici des statistiques qui vont vous plaire : [2]
Depuis vingt-cinq ans, la chute des naissances correspond à la montée du féminisme. Le Québec est la région la plus touchée au Canada. Le groupe 0-4 an est remarquable. Les femmes ont tout fait pour devenir de meilleurs hommes que les hommes. Les familles ont éclaté. En se détournant de leur nature — qui était aussi leur premier rôle social — la pyramide des âges s'est inversée. Oui, la femme est naturellement équipée pour enfanter. Il n'y a rien d'insultant à le dire. Les hommes en sont incapables. Avec le déclin démographique, qui donc assurera les services aux gens âgés dans 25 ans ? La rareté de la main-d'oeuvre produira une inflation qui dévaluera sérieusement les fonds de pension. La richesse d'une nation n'est pas le chiffre du compte en banque, mais la force de travail. Merci Beauvoir ! Le féminisme assure la dénatalité. L'idéologie fait office de sélection naturelle ; le féminisme effondre la population (bonjour Darwin). Comment soutenir que la nation québécoise est forte et vivace ? Pour le moment, les immigrants viennent à la rescousse. Merci à eux. Leur arrivée massive apporte un souffle d'espoir. Le Québec assure une intégration harmonieuse, mais quand le nombre dépassera celui des Québécois dits « de souche », l'harmonie ne risque-t-elle pas de s'effriter ? Ce qui assure l'unité d'une nation, c'est la culture commune. Qu'arrivera-t-il lorsque d'autres cultures atteindront un poids démographique qui leur donnera une représentativité politique importante ? La dénatalité remarquable des cinq dernières années montre que la culture dominante individualiste féministe rencontre une double impasse. 1. Elle crée une société morbide qui, lorsqu'elle n'incite pas au suicide, enlève le goût de se reproduire. 2. Ceux qui pensent encore qu'avoir des enfants est un but louable nourrissent des valeurs diamétralement opposées. Ceci crée un conflit dans les valeurs culturelles qui devraient pourtant nous unir. Ma consolation est que, à terme, le féminisme morbide fera place aux mentalités pro-famille qu'alimentent les nouveaux arrivants. Ils sont les modèles dont nous avons besoin. Je nous vois, dans quelques années, isolés dans les maisons de retraite, familles dispersées, sans petits-enfants, à assumer entre nous les services mutuels que nos maigres fonds de pension dévalués n'arriveront plus à couvrir dans un monde où l'obsession d'accumuler l'argent nous a fait oublier que la vraie sécurité de la vieillesse c'est les enfants. En attendant, non seulement les femmes ont dépassé l'égalité, mais le patronnage féministe tergiverse encore et scrute à la loupe les groupes d'emploi où elles sont toujours sous-représentées, essayant de refiler aux hommes le rôle de mère au foyer que l'État déprécie, et que plus personne ne veut jouer. De toute évidence, l'égalité ne leur suffit pas ; c'est la supériorité qu'elles convoitent. La Révolution tranquille montre-t-elle que les femmes jouissent d'une vie plus satisfaisante ? À chacun d'en juger, mais je vois plutôt le contraire. Comment une femme insatiable dont la seule liberté consiste à travailler et butiner les princes charmants, en quête perpétuelle de romantisme et de consumérisme, pourrait être un modèle d'épanouissement ? Depuis 30 ans qu'elles ont accès aux mêmes formations que les hommes, aux mêmes métiers et professions, pourquoi les féministes revendiquent-elles encore et encore ? Évidemment, travailler comme un homme n'est pas facile, surtout avec la surcharge d'enfanter. On se demande pourquoi un mouvement féminin ne s'est pas encore levé contre cette absurdité. Mais non ! Si le remède rend le cheval malade, c'est que la dose n'était pas assez forte. Il faut persister avec davantage de revendications. Peut-être que je me trompe, et que tout ceci n'a pas d'importance. Une chose est certaine, mesdames, notre sécurité sociale est maintenant entre vos mains, et jusqu'à preuve du contraire, vous êtes loin de m'avoir convaincu que les bêtises des dirigeants mâles de jadis sont plus graves que celles que vous êtes en train de commettre. Si vous échouez — et j'espère sincèrement me tromper — vous aurez fait la preuve de votre égalité. Nous avions pourtant tellement besoin de vos capacités complémentaires. Réussir une vie d'homme quand on est une femme, c'est remarquable. Mais réussir une vie de femme quand on est une femme n'est-ce pas réussir sa vie ? Qu'est-ce qu'une vie de femme ? Qu'est-ce qu'une vie réussie ? Pourquoi le féminisme s'acharne-t-il à faire croire aux femmes que vivre en homme est la vie idéale ? |
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[1]
Chaque semaine, 52 hommes se suicident au Canada
(voir
Statistique Canada 2004) [2]
Statistiques compilées par M. Jean-Claude Boucher en réponse au document du
Conseil du Statut de la Femme du Québec, Vers un nouveau contrat social pour l'égalité entre les femmes et les hommes.
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